Univers: La sonde Voyager 2 vient d'atteindre l'espace interstellaire
Dessin d'illustration de la sonde Voyager 2 dans l'espace. Crédit: Nasa
C'est une bouteille d'eau à la mer, ou plutôt dans l'espace interstellaire raconte certains scientifiques. La sonde Voyager 2 lancée par la Agence spatiale américaine (NASA) il y a plus de quarante ans, le 20 août 1977, est sortie de l'héliosphère il y a un mois. Il s'agit de la zone d'influence du soleil qui entoure les planètes de notre système solaire. Autrement dit, Voyager 2 se trouve désormais à plus de 30 000 km de la Terre et a dépassé depuis déjà des décennies la dernière planète connue et la plus éloignée de notre étoile.
Chose incroyable: il faut maintenant plus de 16 heures pour qu'un message parvienne à la Terre depuis la sonde. Cette dernière voyage à plus de 55 000 km/h et apparement ne compte pas s'arrêter là. En effet, les scientifiques ont éteint ses caméras afin d'économiser de l'énergie mais Voyager 2 continue d'enregistrer des observations grâce notamment à d'autres outils.
À noter que sa sonde jumelle, partie seulement 13 jours après elle, est sortie de l'héliosphère il y a déjà quelques années. Malheureusement, même si elle continue de fonctionner partiellement, certains de ses appareils sont tombés en panne dès 1980. Le moins que l'on puisse dire c'est que les scientifiques comme John Richardson, chercheur au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et responsable scientifique des missions Voyager, restent tout de même très enthousiastes. "Travailler sur le Voyager me donne l'impression d'être un explorateur: tout ce que nous voyons est nouveau" souligne-t-il et rajoute: "même si Voyager 1 a traversé l'héliopause en 2012, il l'a fait à un autre endroit et à un autre moment, et il n'avait plus son Plasma Science Experiment. Donc avec Voyager 2, on peut encore découvrir des choses que personne n'a jamais vu auparavant".
À noter que les deux sondes transportent des capsules temporelles contenant des messages écrits sur des plaques d'or et de cuivre, dans le but qu'un jour, quelque part dans l'Univers, une autre population prennent connaissance de notre existence.
