Une météorite arrivée sur Terre en 2014 pourrait être la première de l’extérieur du Système solaire

Deux astrophysiciens prétendent avoir trouvé une météorite dont la vitesse serait trop grande pour venir de notre Système solaire. Ce serait la première fois connue qu’un météoroïde interstellaire arrive sur Terre. Mais de nombreux doutes subsistent sur la provenance de cet objet.


Si la météorite a bien une provenance interstellaire, ce serait le premier objet connu de ce type sur Terre. Crédit photo : Triff / Shutterstock

En janvier 2014, un petit rocher de 60 cm est rentré dans l’atmosphère de la Terre. Cela n’a rien de bien exceptionnel, des dizaines de météorites de cette taille tombent chaque jour sur Terre. Cependant, la vitesse et la direction de l’objet laissent penser qu’il pourrait provenir de l’extérieur du Système solaire, ce qui rendrait cette météorite exceptionnelle.

Selon cette théorie, le météoroïde, qui devient une météorite une fois dans l’atmosphère, proviendrait de zones de la galaxie bien plus lointaines et errait dans l’espace interstellaire, pour finir son long chemin sur notre planète.

Pour avancer cette idée, les deux astrophysiciens à l’origine de la recherche, Amir Siraj et Avi Loeb, de l’université d’Harvard, ont publié une analyse de leur hypothèse, sur le site arXiv. Selon eux, sa supposée trajectoire et sa vitesse, qu’ils ont estimée à plus de 200 000 km/h, rendraient la météorite trop rapide pour un objet de notre Système solaire. Cette analyse, un peu folle, a été soumise à la revue The Astrophysical Journal Letters, qui va publier mais aussi étudier à son tour cette hypothèse.


Avi Loeb et Amir Siraj sont désormais à la recherche d’éventuels objets similaires, d’éléments de comparaison, qui pourront appuyer leur théorie, dans la base de données du « Center for Near Earth Object Studies » de la NASA, qui recense, avec l’aide des radars de l’armée américaine, toutes les plus grosses météorites venues se désintégrer ou s’écraser sur notre planète.


L’étude fait face à la méfiance de nombreux spécialistes, comme François Colas, de l’Observatoire de Paris, qui dit ne pas être convaincu « par leur analyse », appuyant sur le fait qu’une légère modification dans leurs calculs, qui sont incertains, pourrait rendre cette météorite beaucoup plus lambda. De plus, la disparition en mer de l’objet rend encore plus compliquée l’affirmation de leur théorie.


Malgré cela, les deux auteurs sont confiants et estiment que leurs calculs sont «solides», tout en assurant que l’incertitude existante sur les mesures ne peut pas remettre en cause la provenance de l’objet. Mais des vérifications dans les bases de données de NASA, et la contre-expertise des revues scientifiques et de la NASA, apporteront davantage d’éléments de réponses. En tout cas le mythe est lancé, et cet objet mystérieux, malheureusement disparu en mer, sûrement au nord-est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, fascine déjà.



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