Tchernobyl : Un éden sauvage ?

Mis à jour : 11 sept. 2019

À en croire les nombreuses vidéos qui circulent sur Internet depuis quelques années, Tchernobyl serait devenue contre toute attente une réserve naturelle d’animaux sauvages. 33 ans après la plus grave catastrophe nucléaire de l’humanité, la zone d’exclusion abrite désormais mammifères et oiseaux en tout genre. Si certains scientifiques se félicitent de cette nature retrouvée, d’autres se questionnent quant à la santé de ces espèces et de l’écosystème local dans sa globalité.


Un renard devant la centrale nucléaire de Tchernobyl. Crédit photo: Trammy

C'est une question que le monde entier se pose! Comment expliquer que des milliers d’animaux sauvages vivent depuis plusieurs années dans l’une des zones les plus radioactives de la planète, Tchernobyl. Ce phénomène, tout à fait naturel, est pour le moins inattendu, voire incompréhensible, si l’on en croit les taux de contamination encore élevés dans cette région. Quoi qu’il en soit, depuis l’accident nucléaire de 1986, certaines espèces font peu à peu leur grand retour, à l’image de plusieurs mammifères emblématiques comme le loup ou encore l’ours.


Dans ces conditions, il convient de s’intéresser de plus près aux raisons de ce repeuplement ainsi qu’à la santé de cette biodiversité retrouvée.

COMMENT EXPLIQUER LE RETOUR DE LA FAUNE SAUVAGE ?


Les hypothèses vont bon train concernant les raisons du retour de certaines espèces à Tchernobyl. Pour autant, l’une d’entre elles se détache clairement du lot. En effet, pour la plupart des scientifiques et représentants d’ONG locales, qu’importe la radiation, ce phénomène exceptionnel s’explique simplement par l’absence de l’homme. «C’est un endroit où les animaux peuvent se libérer de l’intervention humaine. La nature est en train de reconquérir la zone pour leur permettre de retrouver un mode de vie normal. Quand les hommes vivaient dans cette région, ils coupaient les arbres, ils goudronnaient les sols, et perturbaient la biodiversité. Au final, il est bon de savoir que la nature est capable de se remettre, même des pires de nos erreurs», nous confie Lucas Hixson, fondateur de Clean Futures, une ONG qui participe au démantèlement de la centrale et aident les communautés touchées par la catastrophe nucléaire.


Pour le professeur Nick Beresford de l’université de Salford en Angleterre, spécialiste de la radioactivité, le constat est sans appel: «l’effet positif de l’absence de population humaine l’emporte sur les impacts négatifs des radiations».


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