Santé : Certains compléments alimentaires sont dangereux
Mis à jour : 8 févr. 2019
À l’heure où les compléments alimentaires ont la cote notamment en France, l’Académie de pharmacie met en garde sur les compléments alimentaires à base de plante.
Selon les chiffres du Synadiet ( Syndicat national des compléments alimentaires ), le marché des compléments alimentaires a explosé, passant de 1 milliard à 1, 9 milliards d’euros en 2018.
Compléments alimentaires. Crédit photo : Unclesam
Mis en cause les compléments alimentaires à base de suc d’aloe, de racine de rhubarbe, de séné ( fruit , foliote ), de bourdaine et de cascar (arbuste dont on utilise l’écorce ).
Généralement utilisés pour leurs effets laxatifs, ils sont considérés comme dangereux pour la santé et devraient être interdits, estime l’Académie nationale de pharmacie dans un rapport publié ce jeudi 7 février .
Dans ces compléments alimentaires, on retrouve des principes actifs identiques à ceux de médicaments classés comme « laxatifs stimulants » autrement dit « des laxatifs puissants , mais irritants pour le tube digestif ».
Utilisés trop fréquemment ils provoqueraient une dépendance. Il n'est alors plus possible d’aller à la selle sans médicament. Egalement des lésions irréversibles de la paroi interne de l’intestin peuvent apparaitre. C’est la maladie des laxatifs provoquée par « les hétérosides hydroxyanthracéniques".
Le rapport met en garde contre un usage non contrôlé des compléments alimentaires en France. Doivent être retirées de la liste des compléments alimentaires toutes ces plantes autorisées par un arrêté gouvernemental datant du 24 juin 2014 .
"Malgré leur statut d'aliment, contrairement à ce que beaucoup de personnes croient (...), les compléments alimentaires ne sont pas des produits anodins". "Les accidents les plus sévères sont associés au mésusage (consommation de plusieurs produits, dépassement des doses recommandées)", selon l'Académie.
Cocktail explosif lorsqu’ils sont pris en compléments d’autres médicaments, l'Agence nationale de sécurité sanitaire et de l'alimentation (Anses) a alerté à de multiples reprises sur ces produits.
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