Rob Greenfield : Le Monsieur Vert des États-Unis
Rob Greenfield n’est pas un militant écologiste comme les autres. Ni carte de crédit, ni voiture, ni déchet, le célèbre "Mister Green" américain a adopté depuis 2011 une vie au plus près de la nature. Interview.
En 2016, Rob Greenfield, dit "Mister Green", s'est baladé dans les rues de New York en combinaison de déchets pendant plusieurs semaines pour alerter les Américains sur la quantité de plastique jeté tous les mois par chaque personne. Crédit photo: Gary Bencheghib
Pourquoi as-tu décidé de changer de mode de vie à ce point et si soudainement ?
«Jusqu’en 2011, j’avais une vie très américaine comme n’importe quel autre habitant des États-Unis. Et puis, j’ai commencé à regarder beaucoup de documentaires et à lire. En l’espace de quelques semaines, j’ai compris que la plupart de mes actes causaient de grandes destructions un peu partout dans le monde.
La voiture que je conduisais, la nourriture que je mangeais, les déchets que je produisais. Toutes mes actions, conscientes ou non, avaient de terribles conséquences sur la nature et la biodiversité. Sachant que ce n’était pas la vie que je souhaitais avoir, il m’a fallu prendre de grandes décisions».
Quel changement a été le plus compliqué pour toi ?
«La décision la plus difficile a été de me séparer de mon véhicule. En plus, au départ, je ne savais pas si c’était réellement possible. D’abord, j’ai commencé par utiliser mon vélo pour faire 5 puis 10 puis 20 km. Au final, j’ai fini par garer ma voiture quelque part et je ne l’ai plus utilisée pendant un mois.
Tout ça pour dire que chaque transition demande une certaine patience. L’autre gros changement a été de me séparer de mon téléphone portable. Cela m’a pris énormément de temps aussi parce que toute ma vie tournait autour du fait de pouvoir communiquer à chaque instant. J’ai donc dû réfléchir à comment me passer de mon portable dans un monde où cela semble impossible».