Plastic to Oil: Une solution pour le plastique expliquée par Rémi Camus
Crédit photo: Rémi Camus
C’est un projet ambitieux mais réalisable que nous présente Rémi Camus. Nous l’évoquions dans notre précédente édition, le jeune berrichon n’est pas un aventurier comme les autres. Certains le voit comme un écologiste, d’autres comme un humaniste mais ce sportif de l’extrême n’est pas le genre d’homme à se laisser coller une étiquette. Porté par une motivation tout autre, il enchaîne les exploits et continue son combat quotidien. Son principal ennemi: le plastique. Depuis quelques années, il sillonne les écoles de France pour sensibiliser les jeunes à la pollution. Mais comme si cela ne suffisait pas, Rémi a décidé de se lancer dans un projet de très grande envergure en vue de dépolluer l’un des principaux fleuves du monde: Le Mékong.
L’idée paraît compliquée pourtant une fois expliquée, une logique se dégage. Utiliser les déchets plastiques pour produire du pétrole. Il nous explique: «ce type de procédé fonctionne déjà en Asie du Sud Est et en Europe. Le principe est simple. À la base, le plastique c’est du pétrole, donc nous lui redonnons son état d’origine». Mais l’idée n’est pas seulement de pouvoir produire un possible carburant, une fois raffiné. «L’objectif est avant tout de donner une réelle valeur marchande à tous ces déchets. C’est le seul moyen d’encourager massivement les populations locales à la dépollution».
Car voilà, le vainqueur de la saison Wild ne jette la pierre à personne. «Pour moi l’écologie c’est un concept inventé dans des pays riches qui ont le temps et l’argent. Demander à quelqu’un qui survit avec 4 euros par jour de se soucier de l’environnement, c’est impensable. En réalisant ce projet, on peut créer une économie circulaire où cette population qui vit sur le littoral du fleuve aura un réel intérêt à conserver ses déchets». Faire du plastique, une manne potentielle d’argent... Voilà une idée révolutionnaire.