Montagne d'or: aucune sanction contre la France n'est prévue selon l'ONU
Mis à jour : 6 févr. 2019
C'est tout bonnement incroyable! Alors que la presse française titrée il y a quelques jours: "L'ONU somme la France de suspendre le projet Montagne d'or", il est désormais certain qu'aucune sanction n'est envisagée contre la France dans le cas où cette dernière ne tiendrait pas compte de la "demande". Une affaire de plus qui, sans nul doute, viendra alimenter les débats quant à la réelle autorité et même utilité de l'Organisation des Nations Unies.
Suite à la récente polémique concernant la lettre de l'ONU envoyée à la France, par le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale, ce dernier a souhaité réagir. "Malheureusement, nous ne sommes pas en position de commenter sur les procédures en cours devant le Comité, sauf à dire qu'aucune sanction n'est prévue par la procédure au cas où l'État français ne donnerait pas suite à cette lettre" déclare l'ONU dans un courrier adressé à Terra Darwin.
Difficile d'être plus clair... Autant dire que cela revient à demander quelque chose sans vraiment l'espérer. Rappelons que dans cette lettre, il était question de soulever un problème primordial concernant la gestion du dossier "Montagne d'or" en Guyane. Le Comité onusien avait expressément demandé à la France de revoir sa copie en soulignant un manque flagrant de consultation préalable des populations autochtones sur le sujet.
Le Comité nous explique que cette lettre sert avant tout de démarche pour de meilleures relations futures. "La lettre vise également à entretenir le dialogue avec la France au sujet de questions susceptibles d'intéresser le Comité". Reste à savoir ce que ce type de "courrier" peut avoir comme impact sur notre gouvernement actuel.
En l'occurrence, cette lettre semble avoir fait beaucoup de "bruit" pour pas grand-chose au final. Le gouvernement n'a toujours pas statué quant à la poursuite du projet "Montagne d'or" et ce malgré les oppositions répétées de l'ensemble des populations autochtones du territoire guyanais. Pas très grave dirait l'État français... la "deadline" du 4 avril prochain imposée par l'ONU, n'a désormais plus le moindre intérêt.