Masques chirurgicaux, gants, lingettes: apparition d'une nouvelle forme de pollution dans les rues

Pendant cette crise sanitaire, les citoyens sont invités à faire preuve de civisme individuel. Le port du masque et des gants est obligatoire ou très fortement recommandé dans certains lieux. Malheureusement, certains semblent avoir développé de mauvaises habitudes et jettent délibérément ces protections par terre. C’est ce qu’ont constaté les balayeurs de rues, les gérants et les employés de supermarchés.

Photo prise par un collectif d'éboueurs de Paris. Crédit photo: capture d'écran Twitter

Cette nouvelle forme de pollution pose plusieurs problèmes. Déjà d’un point de vue hygiénique: même si nous ne connaissons pas précisément la durée de survie du virus sur un masque, il y a un risque de contamination des enfants ou des agents d’entretien en contact direct avec les déchets.

Évidemment, il y a aussi l’impact écologique lié à l’abandon de masques, de gants, ou de lingettes désinfectantes. Les masques chirurgicaux constitués en grande partie à base de pétrole mettent 450 ans à se désagréger et représentent une menace pour les animaux marins, en transitant par les égouts jusqu’aux océans.

De plus, même si le pic ne venait à durer que quelques semaines, les conséquences perdureront sur plusieurs années, car le problème n’est pas traité en amont. Les masques recyclables semblent une bonne alternative, mais il faut pouvoir démontrer que la désinfection est suffisante et n‘altère pas les propriétés du masque par la suite.

Quoi qu'il en soit, si les hôpitaux parviennent à gérer l’élimination de leurs déchets, chaque citoyen, quant à lui, reste en grande partie responsable des siens.