Les trente requins-marteaux de l’aquarium Nausicaá sont morts, Sea Shepherd va déposer plainte

Les trente requins-marteaux introduits au Centre national de la mer, le Nausicaá, plus grand aquarium de France, à Boulogne-sur-Mer, entre 2011 et 2018, sont morts ces derniers mois. Avec la mort du dernier survivant le jeudi 25 avril 2019, l’ONG Sea Shepherd s’est décidée à porter plainte suite à ce désastre.


Les requins-marteaux halicorne de l'aquarium venaient d'Australie. Crédit photo : Janos Rautonen / Shutterstock

L’association Sea Shepherd (Berger de la mer, en français) va déposer plainte contre l’aquarium Nausicaá, le plus grand aquarium d’Europe (avec l’Oceanografic de Valence, en Espagne), après la mort, jeudi 25 avril, du dernier des trente requins-marteaux halicorne acquis par l’aquarium. La branche française de l’ONG internationale a expliqué sur la chaine de télévision M6 que la procédure devrait viser des « violations du code de l’environnement » et des « sévices graves envers les animaux ».


Le Centre national de la mer, nommé Nausicaá, à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, avait fait venir d’Australie vingt jeunes requins-marteaux en 2011. En 2018, l’aquarium avait voulu accueillir dix autres jeunes requins mais aucun des trente n’a survécu et le dernier s’est éteint la semaine dernière. Pour Philippe Vallette, le directeur, Nausicaá n’a pas fait de faute grave dans le traitement de ces animaux, l’aquarium n’est pas responsable. Selon la direction de l’aquarium, cette hécatombe est due à « un champignon, latent dans l’organisme des requins, qui se développe lorsqu’ils sont affaiblis ».

L’autopsie du dernier décédé a révélé la présence du champignon dans son organisme, comme dans d’autres cadavres des requins. Malheureusement, pour le moment, « aucun remède miracle n’a été trouvé », déplore la direction de l’aquarium, et cela n’explique pas leur affaiblissement.


Selon Philippe Vallette, une des explications pourrait être la simple sélection naturelle : « On sait que dans la nature, il y a énormément de pertes. On estime qu’en moyenne à l’état sauvage, un seul requin sur 200 survit, sauf qu’avec de jeunes requins, la sélection pourrait malheureusement se faire ici, à l’aquarium… ».

Mais l’enquête, qui va normalement suivre la plainte de Sea Shepherd, pourra approfondir davantage l’étude de cette catastrophe qui a couté environ un million d’euros à l’aquarium, et causé la mort de trente requins-marteaux halicorne, une espèce classée « menacé » sur la liste rouge de l’IUCN.


Dans l’optique de l’extension de l’aquarium, le requin-marteau devait être l’animal star de ce « Grand Nausicaá », tant il est insolite, impressionnant mais aussi fragile car menacé. Cet événement est donc désastreux pour l’aquarium, qui s’est même résolu à supprimer la page du requin-marteau halicorne sur son site internet, preuve de l’échec dramatique qu’à connu l’aquarium avec cette espèce.



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