Le quartier de la Défense bloqué par 2000 militants écologistes
C'est une manifestation inédite sur le territoire français, du moins en ce qui concerne son ampleur. Ce vendredi, plus de 2000 militants écologistes, selon les organisateurs, ont bloqué l'entrée des bureaux de quatre bâtiments du quartier de la Défense à Paris. Les tours d'EDF, de Total ainsi que les locaux du ministère de la Transition écologique et de la Société Générale sont restés inaccessibles durant toute la journée. Un seul mot d'ordre pour cette opération de désobéissance civile: "Bloquer la République des pollueurs".
Greenpeace, Les Amis de la Terre, ANV-COP 21 ainsi qu'une dizaine d'autres ONG et associations environnementales ont décidé de mettre leur menace à exécution. Face à un gouvernement qui reste impassible concernant les manifestations pour le climat partout en France, certaines organisations ont uni leurs forces pour organiser un évènement inédit sur le territoire.
Plus de 2000 militants écologistes ont répondu à l'appel des ONG pour cette journée de désobéissance civile. L'objectif: bloquer l'accès de quatre lieux symboliques concernant la lutte contre le réchauffement climatique. Le pétrolier Total qui, à l'instar de la Société Générale, continue d'investir massivement dans les énergies fossiles, EDF qui confirme son soutien indéfectible au nucléaire ou encore le ministère de l'Écologie qui ne semble pas prendre la mesure de l'urgence ont été occupés, mais surtout paralysés toute la journée.
Pauline Boyer, porte-parole d'ANV-COP 21, a annoncé devant les bureaux du Ministère de la Transition écologique: "C’est la plus grosse action de désobéissance civile jamais organisée pour le climat. On parle de nous partout. C’est parce que vous êtes magnifiques et que nous sommes déterminés pour notre survie et la survie de la biodiversité. Tant que Macron se laissera guider par les lobbys, il restera le président de la République des pollueurs".
En cette fin d'après-midi, les forces de l'ordre ont pratiquement délogé l'ensemble des manifestants. Rappelons que ces derniers ont malheureusement dû prendre le risque d'être arrêtés pour cette action qui reste illégale aux yeux de la loi.
Cette opération s'inscrit dans le cadre de la "semaine de rébellion" lancée par un tout nouveau mouvement à savoir Extinction Rebellion. Ces derniers sont à l'origine du blocage de plusieurs lieux emblématiques de Londres comme le Oxford Circus.