Le maire anti-pesticides de Langouët de retour devant la justice
C'est ce lundi que le tribunal administratif de Rennes examine dans le détail l'arrêté municipal contre les pesticides mis en place par le maire de Langouët en août dernier. Pour rappel, Daniel Cueff, à la tête d'une petite commune bretonne, avait pris la décision d'interdire l'épandage de produits phytosanitaires à moins de 150 mètres des habitations du village.
La décision est attendue de tous, car elle pourrait bien marquer une étape importante en ce qui concerne l'usage des pesticides en France. Cet été, Daniel Cueff, maire d'une petite commune bretonne non loin de Rennes, avait pris la décision d'interdire l'usage de pesticides à moins de 150 mètres des habitations, et ce par arrêté municipal.
Mais voilà, le 22 août dernier, la justice, par le biais du tribunal administratif de Rennes avait décidé de suspendre cet arrêté. Ce lundi, ce même tribunal doit se pencher sur le fond du dossier.
Du côté du maire Daniel Cueff, l'espoir demeure. "C’est l’audience la plus importante. C’est la première fois qu’un arrêté de création d’une distance d’éloignement des pesticides va être examiné sur le fond. Si le tribunal me donne raison, c’est la révolution", estime-t-il.
Accompagné par Jacqueline Belhomme, la maire de Malakoff, commune des Hauts-de-Seine, et soutenu par plus de 250 militants, le maire de Langouët reste confiant.
Toutefois, les opposants se font aussi entendre. 250 agriculteurs sont rassemblés devant la mairie du village aujourd'hui même pour manifester leur opposition au projet.
Pour rappel, la commune fait régulièrement la une des journaux. Plébisciter comme l'exemple écologique en France, Langouët et son maire pourrait bien une nouvelle fois faire office de précurseur en ce qui concerne la transition écologique.