La Chine va imposer des droits antidumping sur les importations de poulets du Brésil
Mis à jour : 18 févr. 2019
Le ministère chinois vient d’annoncer l’imposition de lourds droits antidumping sur les importations de poulets et de tous les produits à base de poulet provenant du Brésil, le premier producteur mondial de volaille.
Crédit photo : Papa Annur
C’est dans un communiqué que le ministère du commerce chinois a annoncé que le poulet brésilien sera soumis à des droits compris entre 17,8 % et 32,4 %, et ce pour une durée de 5 ans. Seules les entreprises qui se sont engagées à respecter un prix de vente minimal se verront exemptées de cette pénalité.
À l’heure même où une délégation des États-Unis négocie à Pékin une sortie de crise commerciale entre les deux pays réclamant un meilleur accès des produits agricoles américains au marché chinois.
Depuis 2015 le marché chinois est fermé aux produits avicoles américains et français, en raison d’une interdiction décidée après la réapparition de la grippe aviaire dans ces pays producteurs.
Selon une enquête menée en 2017, pour la Chine il est évident que les importations de poulet brésilien à des prix inférieurs à leur coût de production « causaient un tort important » au secteur de la volaille. Les douaniers chinois avaient déjà commencé à imposer l’an dernier un « dépôt » de 18,8 % à 38,4 % sur la valeur des importations.
En 2017, le Brésil était encore le premier importateur de poulet surgelé en Chine, pour une valeur approchant le milliard de dollars avec près de 85 % des importations, selon le cabinet Zhiyan. Depuis la Thaïlande, l’Argentine et le Chili reprennent la main.
Rappelez-vous en mars dernier, Pékin avait stoppé ses importations de viande provenant du Brésil, qui connaissait un scandale de viande avariée.
C’est en décembre dernier que le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire a dit espérer une reprise des exportations des volailles vers la Chine dès avril 2019.