L'État en conflit avec les fast-food sur le traitement des déchets

Vous avez sûrement remarqué que personne ne trie ses déchets dans les fast-food. Tous les détritus de vos plateaux-repas partent dans la même poubelle, qu’il s’agisse de déchets alimentaires, plastiques, ou cartons, sans aucune alternative proposée. Sauf que cela est illégal depuis 2016. Ainsi, selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, aucune enseigne de restauration rapide n’est en conformité totale avec cette nouvelle réglementation.

Aucune des chaînes de restauration rapide n'est totalement conforme aux normes sur le tri des déchets. Crédit photo : Right Coast Images

Fin janvier 2019, la secrétaire d’État Brune Poirson avait convoqué les patrons des principales chaînes de restauration rapide afin de leur rappeler leurs obligations face à la loi. Et notamment en ce qui concerne la nouvelle législation issue du décret du 12 Mars 2016, communément appelé le "décret 5 flux". Il y est inscrit l’obligation pour les entreprises, y compris les fast-food, de trier le papier, le carton, le métal, le plastique, le verre et le bois.


La secrétaire d’État avait demandé à ces géants du fast-food de transmettre un projet concret de modification du traitement des déchets, d'ici à la fin du mois de mars.


Malgré cela, plusieurs enseignes n'ont toujours pas proposé de "plan de mise en conformité", a indiqué, dimanche 7 avril, le ministère de la Transition écologique et solidaire. "Le compte n'y est pas, nous n'avons reçu que 50% des dossiers, il manque à l'appel notamment Domino's Pizza, Subway et Five Guys pour citer les plus connus", ajoute la secrétaire d'État Brune Poirson.


L'association Zéro Waste France avait déjà déposé une plainte, en octobre 2018, contre McDonald’s et KFC en invoquant l’absence de tri des déchets en salle, et le recours massif au tout jetable contraire à la législation.

Le non-respect du tri de ces cinq flux peut déboucher sur des sanctions administratives pouvant aller jusqu'à la fermeture de l'établissement. Quant au non-respect du tri des déchets organiques, il peut même exposer à des sanctions pénales, allant jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.


"La restauration rapide représente des quantités colossales de déchets, donc c'est un sujet important par rapport à nos objectifs de diminution des gaz à effet de serre", conclut le ministère de la Transition écologique et solidaire.



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