Indonésie : Bientôt une fermeture temporaire de l'île de Komodo pour sauver sa biodiversité

L'Indonésie a annoncé vouloir isoler temporairement l'île de Komodo, lieu de vie des célèbres dragons de Komodo. Si la mesure est validée, l'île sera fermée aux touristes pendant l'année 2020. Les spécialistes pourront alors aider et analyser la restauration de la faune et de la flore, menacées par l'afflux de touristes et le trafic d'animaux.

Le dragon de Komodo est le plus gros lézard vivant de la planète. crédit photo : Sergey Uryadnikov

Située dans les petites îles de la Sonde, à l'est de Bali, L'île de Komodo abrite près de 2 500 dragons de Komodo, la plus grande espèce de lézard au monde, endémique de l'archipel. Ils peuvent mesurer jusqu'à trois mètres de long pour 90 kilos.

La fermeture de l'île de Komodo est envisagée par les autorités locales et le gouvernement indonésien pour 2020, afin de protéger et d'améliorer la situation de cet écosystème insulaire. Cependant, l'île de Rinca, voisine de Komodo, où vivent également ces varans, restera ouverte.


"Il y a un tourisme de masse sur l'île de Komodo et c'est problématique", a indiqué à l'AFP Marius Ardu Jelamu, Le porte-parole de l'agence de tourisme des îles de la Sonde, en ajoutant que "les dragons peuvent en souffrir". Il explique que le gouvernement a déjà donné son accord de principe. Plus de 10 000 touristes se rendent chaque mois dans le parc national de l'archipel de Komodo, un chiffre raisonnable comparé aux chiffres de Bali (environ 600 000 par mois), mais qui impacte rapidement l'écosystème.


Pendant la période de fermeture, des experts pourront venir suivre la repousse de précieuses plantes endémiques, et réintroduire des populations de cerfs et de cochons sauvages, les proies du varan, sans lesquelles son régime alimentaire est perturbé. "Nous voulons faire de l'île de Komodo le nouveau Galápagos", suggère le porte-parole.

Les responsables locaux du tourisme envisagent aussi de restreindre le quota de touristes, avec un système de réservation en ligne. Un sujet à controverse depuis le projet mis en avant l'année dernière par le gouverneur de la région, proposant d'établir à 500 dollars le prix d'accès au parc national. Au-delà de la préservation, les gardiens du parc prévoient aussi une surveillance accrue pour lutter contre les trafiquants.



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