Hydrogène : l’Allemagne toujours très intéressée

Mis à jour : 30 mars 2020

Contrairement à la France, qui ne veut pas encore en entendre parler, l’Allemagne a un plan pour construire une véritable économie de l’hydrogène décarboné. Les grandes lignes de ce plan ont été récemment dévoilées par le gouvernement.


Un plan pour les énergies renouvelables ne peut pas se passer de l’hydrogène


L’Allemagne ne veut plus perdre de temps avec une ressource totalement vertueuse pour la planète. Le voisin a récemment annoncé un grand plan de l’hydrogène décarboné sur dix ans pour créer une véritable économie durable.


Il considère que les éoliennes, les panneaux solaires et les voitures électriques ne seront pas suffisants (pourtant c’est ce que croit encore la France) pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris de 2015.


Comme le souligne l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les énergies fossiles comptaient encore pour plus de 79 % de la consommation annuelle d’énergie primaire du pays en 2018.



C’est pourquoi, Berlin va accélérer les projets avec l’hydrogène vert. Il souhaite couvrir 20 % de ses besoins avec cette ressource d’ici à 2030. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement allemand installera de 3 à 5 gigawatts de capacité d’électrolyse et développera la production d’hydrogène dit bleu, avec captation du carbone.


Il prévoit également la mise en circulation de 60 000 voitures à hydrogène d’ici à 2022. En outre, les laboratoires de recherche recevront jusqu’à 600 millions d’euros d’ici à 2025.


Pour l'Allemagne, l'hydrogène présente de gros avantages. D’une part, il permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le transport, l’industrie et le chauffage.


D’autre part, ce gaz est un important moyen de stocker l’électricité renouvelable en excès, fournie de façon aléatoire et intermittente par les éoliennes et les panneaux solaires.


Le Mali, pionnier de l’hydrogène naturel


Dans le cadre de son plan hydrogène, l’Allemagne multiplie par ailleurs les accords avec des industriels et des pays pour se garantir des ressources en hydrogène vert fabriqué à partir d’énergies renouvelables. Elle vient ainsi de signer un accord avec le Nigéria pour construire une filière hydrogène dans 15 pays de l’ouest africain.


Le Mali notamment serait un bon candidat car ce pays est pionnier de l’exploitation de l’hydrogène naturel, encore plus vertueux que l’hydrogène vert produit en Europe.


Depuis 2010, l’entrepreneur Aliou Diallo y mène une révolution énergétique d’envergure avec sa société d’exploration Hydroma SA. Celle-ci transforme l’hydrogène naturel en électricité propre qu’elle distribue gratuitement au village de Bourakébougou qui accueille une unité pilote.


Aliou Diallo en quête de partenariats


En juillet 2019, Aliou Diallo a lancé la seconde phase de son projet : la production industrielle d’énergie verte à partir d’hydrogène naturel. C’est dans ce cadre qu’il effectue un voyage en Europe, principalement en Allemagne, la nouvelle Mecque de l’hydrogène décarboné. Le promoteur malien compte nouer des partenaires et récolter des investissements conséquents afin de poursuivre son projet.


Avec Aliou Diallo et le Mali, l’Allemagne deviendra assurément ce numéro "Un" de l’hydrogène, statut souhaité par son ministre de l'Économie, Peter Altmaier.




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