Grande America: une marée noire en direction des côtes françaises

Dimanche ! C'est la date butoir annoncée avant que la nappe d'hydrocarbures qui s'échappe du Grande America ne rejoignent les côtes françaises. Des programmes de dépollution vont être mis en place. À titre informatif, le bateau transportait des matières dangereuses et 2200 tonnes de fioul lourd dans ses soutes.

Illustration de côtes touchées par une marée noire. Crédit photo: Korelidou Mila

La préfecture maritime a annoncé dans la soirée qu'une nappe d'hydrocarbures a été localisée et celle-ci s'étend sur une dizaine de kilomètres pour un kilomètre de large, et ce à seulement 200 km des côtes.

Le Bâtiment de soutien et d'assistance affrété (BSAA) a confirmé les révélations et le VN Sapeur (bâtiment de soutien, d'assistance et de dépollution) est arrêté sur la zone de naufrage. L'opération risque d'être très périlleuse vu l'agitation qu'il y a en mer. En effet, les vents violents accompagnés de vagues montant jusqu'à six mètres ne facilitent pas les opérations.

En renfort, est attendue sur les lieux, l'Agence européenne pour la sécurité maritime (EMSA) qui intervient lors d’incidents de pollution marine par des hydrocarbures ou des produits chimiques provenant de navires et d’installations pétrolières ou gazières.

Le ministre de l'Écologie, François de Rugy a déclaré dans la nuit: " selon nos prévisions, des fragments pourraient atteindre certaines zones des côtes de Nouvelle-Aquitaine d’ici dimanche ou lundi, du fait d’une météo particulièrement défavorable, qui risque par ailleurs de rendre plus délicates les opérations de dépollution en mer ".

"Quatre navires dédiés aux opérations de lutte antipollution " vont être déployés et un plan de "dépollution sur terre " va être lancé, assure le ministre. D'ici quelques jours, la façade entre la Charente-Maritime et la Gironde risque d’être touchée par la pollution.

Pas de panique, pour le vice-amiral d’escadre l’éventuelle pollution qui pourrait être causée par ces produits "serait très localisée " et " la dilution dans l'espace océanique n’entraînerait pas de conséquences graves pour l’environnement ". Il insiste sur le fait qu'une grande partie de ces produits avaient vraisemblablement déjà brûlé. Pas très rassurant...