Climat: L'ONU tire la sonnette d'alarme concernant les glaces du Pole nord

La conférence de l'ONU pour l'environnement a annoncé que d'ici 2050 l'Arctique pourrait disparaître en raison de la hausse de sa température hivernale. Le constat fait froid dans le dos, d’ici à 30 ans la température augmentera de 4 à 5 degrés. Malheureusement, ce phénomène est inévitable, et cela même si l'on stoppait net toute émission de gaz à effet de serre.

À ce rythme-ci , dans 30 ans les étés arctiques seront dépourvus de glace. Crédit photo: FloridaStock

Les ours nous avaient prévenus, l'Arctique est menacé, la banquise disparaît !

Martine Rebetez, climatologue à l'Université de Neuchâtel et à l'Institut fédéral WSL explique : "Le CO2, qui est le plus important des gaz à effet de serre, met une centaine d’années à disparaître, ce qui signifie que la quantité déjà émise dans l’atmosphère va poursuivre son œuvre quoi que l'on fasse".

Les experts de l’ONU s’inquiètent surtout pour les espèces marines. Martine Rebetez précise que : " l'acidité agit comme du citron sur du calcaire ' et c'est pour cela que les espèces comme les mollusques, les oursins dépensent de plus en plus d’énergie pour se construire une carapace.

Sur la terre ferme, le réchauffement climatique n'épargne personne. Martine Rebetez poursuit : "les surfaces dépourvues de glace en été sont de plus en plus grandes et le restent de plus en plus longtemps. Or la glace renvoie une grande partie du rayonnement solaire vers l'espace ". Le dégel va " libérer peu à peu le carbone qui y est emprisonné, soit une estimation de 1 672 milliards de tonnes, ce qui se traduit par des émanations de dioxyde de carbone et de méthane. Même si les Accords de Paris sont respectés, le pergélisol va diminuer de 45 % " a prévenu l'ONU.

Le ministre de l'Environnement finlandais Kimmo Tiilikainen déclare l'état d'urgence. Les mesures décidées à la COP21 en 2015 à Paris doivent être appliquées, car l'arctique est menacé.  Le problème, nuance Martine Rebetez, "est que nous avons déjà pris 1 degré globalement depuis la fin du XIXe siècle, et que l’objectif ne doit pas dépasser les 1,5 à 2 degrés ".