Brésil : Un niveau de déforestation critique en Amazonie selon un journal local
Les chiffres officiels de la destruction de la forêt amazonienne brésilienne, pour la première quinzaine de mai, présentent un score qui a doublé par rapport à la même période en 2018, alors qu’il s’agissait déjà d’un niveau record. L'Amazonie vit ses heures les plus noires de ces dernières décennies.
La déforestation en Amazonie est une véritable industrie, menée avec des engins de travaux pour des rendements toujours plus élevés. Crédit photo : Rich Carey
En seulement deux semaines, la région amazonienne a ainsi perdu 19 hectares par heure de forêt protégée, soit un total de 6 800 hectares environ, sous les coups des tronçonneuses et des bulldozers. Certes il s’agit d’une déforestation illégale mais le nouveau gouvernement d’extrême droite délaisse de plus en plus les questions écologiques.
Au pays du football, c’est l’équivalent invraisemblable de 7 000 terrains qui ont été rasés de manière illégale en deux semaines. Et les compagnies, qui usent de combines et de corruptions pour accéder à ces forêts protégées, continuent de faire des ravages à un rythme toujours plus effréné.
C’est le journal Estado de São Paulo qui présentait ces chiffres officiels, en dénonçant les pires dégâts pour un mois de mai depuis au moins une décennie". En 2018 déjà, dans un pays alors en pleine instabilité politique, le record de déforestation sur cette même période avait été battu. Mais cette année, quelques mois seulement après les élections présidentielles, c’est "le double de ce qui avait été enregistré à la même période en 2018", s’alarme le quotidien brésilien.
On peut forcément y voir l’effet de la nouvelle présidence, avec Jair Bolsonaro, un homme d’extrême droite, qui veut relancer à tout prix l’économie, et donc aux dépens de l’écologie. En effet, le secteur du bois, et donc de la déforestation, est un secteur économique majeur du pays sud-américain.
Alors que dans le même temps, le chef indigène indien Raoni continue sa tournée d’Europe pour sensibiliser à la situation des peuples indigènes de l’Amazonie. Il était aujourd’hui à Lyon, après avoir rencontré le Pape au Vatican ce lundi, et avant de voir le président Macron, ce jeudi.
