Brésil: Des milliers d'autochtones dans la capitale pour défendre l'Amazonie

Mis à jour : 4 sept. 2019

Depuis mercredi dernier, 2000 représentants des communautés autochtones du Brésil sont installés devant les lieux emblématiques du pouvoir au coeur de la capitale Brasilia. L'objectif: faire savoir au gouvernement du président Jair Bolsonaro, en place depuis seulement quelques mois, que les autochtones sont décidés à défendre leurs droits à leurs terres ancestrales. Entendez par là, "l'Amazonie n'est pas à vendre".


Des représentants des peuples autochtones du Brésil dans la capitale en août 2016. Crédit photo: Edusma7256

Depuis 2004, ils sont des milliers à faire le voyage pour manifester et camper au coeur de la capitale brésilienne. Ce "Camp de la terre libre", qui dure en moyenne trois jours, a été mis en place pour défendre les droits des peuples autochtones du Brésil. Ces derniers, en tenue traditionnelle, arborent des messages sans équivoque devant le Congrès: "Nos terres sont sacrées. Pas d’extractions minières sur nos territoires".


En ce début d'année 2019, la tension est vive. Il faut dire que les mesures du nouveau président sont tout sauf écologiques. Jair Bolsonaro avait promis tout au long de la campagne présidentielle d'utiliser toutes les ressources disponibles de l'Amazonie. Le résultat est sans appel: la déforestation a augmenté de 54% sur le seul mois de janvier 2019 selon l'ONG Imazon.


De plus, les peuples autochtones sont de moins en moins protégés. Ils se retrouvent souvent pris au piège dans des combats inégaux contre d'immenses firmes de l'énergie et de l'agro-business afin de conserver leurs terres.


En soutien à la manifestation de Brasilia, une cinquantaine de représentants des communautés autochtones du Brésil, accompagnés de militants écologistes américains, ont fait entendre leur voix, mardi dernier, dans les rues de New York. "Il est urgent que le monde entende la voix, le cri des peuples indigènes. Nous sommes menacés par l'agro-business, l'hydro-électricité, la déforestation et l'industrie minière" a déclaré Sonia Guajajara, coordinatrice nationale de la Coalition des peuples indigènes du Brésil (APIB).


De son côté, Leila Salazar López, directrice exécutive de l'ONG Amazon Watch, est plus directe. «Attaquer les indigènes d'Amazonie, c'est attaquer les poumons de la Terre, le coeur de notre planète» affirme-t-elle.


Les peuples autochtones du Brésil rassemblent 800 000 personnes, réparties en plus de 300 ethnies dans un pays qui comptent désormais 209 millions d'habitants.








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