Biodiversité: 157 nouvelles espèces découvertes dans le Grand Mékong

Vous l'ignorez sûrement mais chaque année l'Homme découvre de nouvelles espèces. Elles sont généralement autour de 20 000 à faire leur apparition pendant que dans le même temps, plus de 25 000 disparaissent définitivement. Aujourd'hui attardons-nous sur ce que la Terre a de meilleur à nous offrir. Direction l'Asie du Sud-Est et la région du Grand Mékong.


Murina Kontumensis

Dans cette ambiance délétère où la sixième extinction de masse de la biodiversité animale et florale avance à grands pas, l'ONG WWF a décidé de nous présenter ses dernières découvertes recensées dans la région du Mékong. Entre 2017 et 2018, plus de 150 espèces parfois amusantes, étranges ou encore insolites, sont apparues aux yeux de l'Homme. Les scientifiques du rapport New Species on the Block ont enregistré pas moins de 3 nouveaux mammifères, 23 poissons, 14 amphibiens, 26 reptiles et 91 espèces florales. Nous savons depuis quelques années que la zone qui s'étend du Cambodge au Myanmar en passant par la Thaïlande, le Vietnam et le Laos est un de ces "hotspots de la biodiversité". Entendez par là, qu'il s'agit d'un point chaud où de nouvelles espèces sont découvertes quotidiennement.



Gibbon hoolock Skywalker. Crédit photo: WWF

Parmi le florilège de "nouveaux-venus", même si ces derniers sont pour la plupart présents depuis des millénaires, on ne peut malheureusement s'attarder que sur quelques-uns d'entre eux. Dans la catégorie des animaux les plus extraordinaires et spéciaux, la chauve-souris à tête laineuse remporte la palme. De son nom scientifique Murina Kontumensis, cet animal nocturne, à l'apparence terrifiante, a été découvert au Vietnam et au Myanmar (anciennement Birmanie) en 2017. On peut également mettre en avant le nouveau gibbon hoolock skywalker, qui à peine découvert, rentre dans la catégorie des 25 primates les plus menacés au monde. Concernant la flore, une nouvelle espèce de bambou a été recensée au Cambodge. Malheureusement, tous souffrent déjà du même symptôme: la réduction de leur habitat naturel qui encourage à leur extinction.



Leptolalax isos. Crédit photo: WWF

"De nombreuses autres espèces sont là, prêtes à être découvertes et, tragiquement, d'autres, plus nombreuses encore, auront disparu avant que cela ne se produise," explique Stuart Chapman, directeur régional du WWF Asie et Pacifique en charge de l'impact sur la conservation. Il rajoute: "ce n’est pas irrémédiable. Veiller à ce que de larges pans du territoire soient consacrés à la protection de la faune et de la flore et améliorer les efforts pour faire cesser le commerce illégal d'espèces sauvages, tout cela contribuera grandement à la conservation de l'extraordinaire diversité de la vie sauvage dans la région du Mékong".


En conclusion, on comprend que l'avenir de ces espèces dépend avant tout de notre bienveillance et des législations mises en place pour les protéger. Stuart Chapman le confirme: "c'est une course contre la montre pour annoncer une nouvelle découverte afin que des mesures puissent être prises pour la protéger avant qu'il ne soit trop tard". À noter qu'au cours des 40 dernières années, plus de 60% des animaux sauvages de la planète ont tout bonnement disparu.


Retrouvez notre dossier consacré aux "Nouvelles Espèces" dans le magazine Terra Darwin disponible en kiosque à partir du 20 décembre.








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