Bangladesh: un incendie meurtrier ravage la capitale
C’est dans le quartier de Chawkbazar que les flammes ont ravagé progressivement plusieurs immeubles. Dans les lieux, des produits chimiques hautement inflammables. Pour le moment, on dénombre pas moins de soixante-neuf décès.
L’incendie a dévasté plusieurs immeubles de la vieille ville de Dacca où se trouvaient des entrepôts de produits chimiques, a annoncé un responsable de la lutte contre les incendies, Mahfuz Riben, jeudi 21 février.
Les recherches sont toujours en cours, et le " nombre de morts pourraient être plus élevés " raconte le chef du service national des pompiers, Ali Ahmed.
Pris au piège par les embouteillages, des dizaines de personnes se sont retrouvées bloquées dans les rues au moment où des produits chimiques, des granules en plastique et des sprays déodorants menacés d’exploser.
"J’ai entendu une grosse explosion. Je me suis retourné et j’ai vu s’embraser toute la rue, qui était bondée de voitures et de rickshaws (sorte de tuk-tuk). Il y avait des flammes partout ", a témoigné un commerçant du quartier, Haji Abdul Kader, dont la boutique a été détruite au moment où il était parti faire une course à la pharmacie.
"Parmi les victimes, des passants, des gens qui étaient en train de manger dans les restaurants voisins, mais aussi des participants à une fête de fiançailles" , a rapporté le commissaire adjoint de la police métropolitaine de Dacca, Ibrahim Khan.
Une bouteille de gaz serait à l’origine du feu. Les flammes se sont rapidement propagées sur l’ensemble d’un immeuble où étaient entreposés des produits chimiques, dans le quartier central de Chawkbazar. Par la suite, l’incendie a gagné quatre immeubles voisins où étaient également stockés des produits chimiques, des granulés en plastique et des vaporisateurs d’aérosols.
L’incendie est sous contrôle, mais pas encore complètement éteint malgré les efforts de plus de 200 pompiers mobilisés d’après un responsable des services d’incendie. " Cela va prendre du temps, ce n’est pas un incendie ordinaire ", les produits chimiques hautement combustibles ayant accentué son caractère dévastateur, a-t-il affirmé.
En 2010, un incendie avait déjà frappé la capitale du Bangladesh occasionnant 120 morts.