Au Brésil, le projet de Total rejeté pour de bon

Le Brésil a  rejeté de manière définitive, vendredi 7 décembre, le projet de Total au large de l’embouchure de l’Amazone. L’agence environnementale brésilienne (Ibama) a refusé d’accorder les licences nécessaires au pétrolier pour forer près du Récif de l’Amazone, un écosystème unique et vulnérable encore méconnu (1).

Cette décision vient conforter la position de Greenpeace, des communautés locales et des scientifiques sur l’importance de la protection du Récif de l’Amazone.

Ibama a précisé dans un communiqué (2) avoir fourni la possibilité à Total de clarifier, à quatre reprises, les éléments techniques qui posaient problème. Mais le pétrolier n'a pas su répondre à la demande.


« Cette décision est la seule suite logique à donner face aux approximations de Total sur l’impact environnemental de son projet de forage. Le pétrolier s’est entêté, coûte que coûte, à vouloir ouvrir une nouvelle frontière pétrolière dans une zone qui abrite des espèces menacées. Cette stratégie court-termiste a montré ses limites et c’est une excellente nouvelle pour les 2 millions de personnes qui se sont mobilisées à nos côtés pour la protection du Récif de l’Amazone. » se réjouit Edina Ifticène, chargée de campagne Océans à Greenpeace France.


Dans un contexte politique incertain au Brésil et face aux menaces qui pèsent sur l’environnement en Guyane, Greenpeace appelle à protéger durablement le récif et les régions alentours. Cela passe par la protection des zones en haute mer mais aussi des côtes qui abritent l’une des plus grandes ceintures de mangrove au monde.


«Au Brésil, le choix de ne pas accorder les licences à Total a été porté par Ibama, une administration publique qui n’hésite pas à rejeter des projets à risque, malgré un contexte politique difficile. A l’inverse, notre gouvernement a fait le choix de déployer le tapis rouge à Total en Guyane. C’est un non-sens absolu compte tenu de l’urgence climatique à laquelle nous devons répondre» explique Edina Ifticène.


Concernant le projet Guyane Maritime, Greenpeace va déposer un recours avant la fin de l’année avec d’autres associations et collectifs mobilisés contre ce projet.


Notes:

(1) Le Récif de l’Amazone est un écosystème unique composé notamment de coraux, d’éponges et d’algues découvert au large de l’embouchure de l’Amazone. Documenté pour la première fois en avril 2016, sa superficie est estimée à 56 000 km². Les scientifiques estiment que seul 5% de ce récif, qui abrite des espèces menacées, est aujourd’hui connu. Une expédition menée par Greenpeace en avril 2018 a permis d’établir que le Récif de l’Amazone est présent à l’intérieur d’au moins un des blocs de Total au Brésil et se prolonge jusque dans les eaux guyanaises.

(2) Le communiqué publié par Ibama dans la nuit du vendredi 7 décembre : http://www.ibama.gov.br/notas/1788-ibama-indefere-licenca-ambiental-para-perfuracao-maritima-na-foz-do-amazonas


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