Afrique australe: le cyclone Idai a fait plus de 600 morts
Mis à jour : 26 mars 2019
676 personnes ont trouvé la mort après le passage du cyclone Idai au Mozambique et au Zimbabwe. Un bilan lourd qui pourrait dans les prochains jours encore s'aggraver. Le ministre mozambicain de l'Environnement, Celso Correia a déclaré: "c'est un désastre naturel sans précédent. La zone affectée (au Mozambique) est d'environ 3.000 km². Un désastre qui équivaut aux catastrophes majeures".
Les autorités mozambicaines ont fait état de 417 morts au Mozambique et 259 au Zimbabwe. À l'heure actuelle, 200 personnes sont portées disparues. La directrice générale de l'Unicef, Henrietta Fore a tenu à rappeler: "la situation va encore empirer avant de s’améliorer. Les agences humanitaires commencent à peine à voir l’ampleur des dégâts. Des villages entiers ont été submergés, des immeubles rasés, des écoles et des centres de santé détruits".
Les opérations de secours et d'acheminement de l'aide se sont poursuivies ce samedi par voie aérienne et maritime à l'aide d'hélicoptères et de bateaux militaires. Malgré l'accès des habitations rendu difficile suite à l'effondrement de plusieurs routes, plusieurs habitants de la ville de Beira se sont attelés à déblayer les maisons. Ses inondations en Afrique australe touchent près de 2 millions de personnes.
Les risques d'épidémies sont élevés d'autant plus que plusieurs habitants ont refusé de se faire hélitreuillés (être déplacé grâce au treuil de l'hélicoptère). L'électricité a été rendue dans certains quartiers et à l'hôpital le réseau internet a été rétabli. Les écoles de la ville accueillent encore des milliers de personnes rescapées, qui tassées les uns contres les autres laissent craindre à des risques élevés de maladie. L’Unicef prévient: "la promiscuité dans les centres d’hébergement, le manque d’hygiène, les eaux stagnantes et infectées posent des risques de maladies comme le choléra, le paludisme et les diarrhées".
Le niveau d'urgence 3 a été déclenché par le programme alimentaire mondial (Pam) qui distribue les denrées alimentaires. Le porte-parole du Pam, Herve Verhoosel a estimé que: "des dizaines de milliers de personnes ont tout perdu. Avec l’étendue des dégâts qui se précise, le nombre de personnes dans le besoin augmente. On doit faire plus". Encore ce week-end au Zimbabwe , les survivants continuaient à enterrer leurs morts, tandis qu’une centaine de corps ont été emportés par les eaux.