États-Unis: les étiquettes qualifiant le glyphosate de cancérigène sont désormais interdites

L'agence américaine de protection de l'Environnement (APE) continue sur sa lancée. Après avoir déclaré il y a quelques mois que le glyphosate ne pouvait être à l'origine de cancer, elle vient d'interdire les étiquetages, sur les produits commercialisés aux États-Unis, qualifiant la substance de "probable cancérigène". Une décision qui va à l'encontre des récentes condamnations de la multinationale Bayer-Monsanto par la justice américaine.

Illustration d'un jardinier qui utilise du glyphosate. Crédit photo: Galitsin

Jusqu'où ira l'agence américaine de protection de l'environnement (APE)? Alors que de plus en plus de scientifiques, certaines institutions mondiales de santé et plusieurs décisions de justice alertent sur la dangerosité du glyphosate et son caractère probablement cancérigène, l'APE vient de prendre une décision pour le moins inquiétante.

En effet, désormais, les étiquettes des produits commercialisés aux États-Unis, qualifiant le glyphosate de substance cancérigène, sont tout bonnement interdites. Une décision qui intervient après que la Californie ait décidé d'avertir les consommateurs en mettant en avant le principe de précaution.

Mais voilà, selon l'APE, cette affirmation est "fausse et trompeuse". Elle rajoute: il est "irresponsable d'exiger la pose d'étiquettes inexactes sur des produits. L'Agence sait que le produit ne pose pas de risque de cancer. Nous ne permettrons pas à la Californie de dicter la politique fédérale", a affirmé l'administrateur de l'APE dans un communiqué.

Une prise de position pour le moins suspecte surtout quand on connaît le pouvoir de lobbying de la multinationale Bayer-Monsanto. Pour rappel, cette dernière, qui reste bien décidée à défendre son produit phare le RoundUp (contenant du glyphosate), fait aujourd'hui face à plus de 18 000 plaintes à travers le monde.