États-Unis: deuxième procès contre le Roundup de Monsanto
Deux accusations en l'espace de quelques mois contre Bayer-Monsanto. En effet quelques mois en arrière, un jardinier nommé Dewayne Johnson gagnait son procès contre le géant des biotechnologies agricoles. Il accusait le désherbant Roundup d'être à l'origine de son cancer de la gorge. Aujourd'hui, c'est Edwin Hardeman, lui aussi atteint du même type de cancer pourtant jugé rarissime qui oblige la compagnie américaine à retourner devant les juges.

Il y a quelques mois en arrière Monsanto avait été condamné à payer 289 millions de dollars de dommages compensatoires et punitifs à Dewayne Johnson, un jardinier atteint d’un lymphome non hodgkinien (LNH), une forme inhabituelle de cancer. Le tribunal avait jugé le désherbant Roundup coupable de la maladie de ce dernier. Le jardinier est actuellement en soins de fin de vie. Monsanto avait fait appel et les dommages et intérêts avaient été réduits à 78 millions de dollars.
En 2016, Edwin Hardeman avait déposé plainte après avoir été diagnostiqué atteint de lymphome non hodgkinien. L'homme utilisé le désherbant pour son usage personnel depuis plus de 30 ans. Il accuse Monsanto de ne pas avoir émis des recommandations et mesures sur l'utilisation du désherbant. Plus grave encore, d'avoir répandu de fausses informations.
Près de 700 affaires contre Monsanto sont en cours impliquant le désherbant Roundup. Les affaires seront examinées en litige multidistricts ; une méthode qui permet une étude collective, mais des jugements disjoints. Le procès se déroulera en deux temps durant tout le mois de mars comme l'a demandé Bayer. Bayer qui depuis un an a fusionné avec Monsanto.
Le tribunal devra se positionner sur le lien entre cancer et Roundup puis se prononcer sur les éventuelles dissimulations des risques par le fabricant.
Le 10 février 2019, Reviews in mutation reserach a publié une étude montrant le risque auxquels s'exposent les utilisateurs du Roundup. L'étude révèle que l'exposition au glyphosate augmenterait de 41 % le risque de développer un lymphome non hodgkinien.
Une autre étude récente révèle la présence de co-formulant jusqu'à mille fois plus toxiques que le glyphosate lui-même.